dimanche 10 février 2008

Préface

Ces quelques lignes, d'une oeuvre inachevée, retracent les moments les plus terribles de la vie d’un homme. Nous l’avions incité à écrire, mais la pudeur, les souvenirs lui infligeaient trop de souffrance. L’émotion gagnait l’assemblée même la plus blasée, quand, sur notre indécente insistance, il racontait un morceau de son histoire. Cet homme c’était Valentin. Il était mon pote, mon ami, mon frère. Mieux qu’un père pour moi, il était tout simplement celui qui avait aimé ma mère, nous avait adopté ma soeur et moi, et nous avait donné trois frères et soeur.
Quelque temps avant son départ, il m’avait appelé dans sa chambre-bureau. -"Tiens, toi qui aime les livres, emporte ceux-là" ! Gêné, un sentiment de tristesse m’envahi. Je repartis avec les bouquins, emportant avec moi la curieuse impression qu’il me faisait un cadeau d’adieu. Je ne savais pas que son départ était pour bientôt, et que je recevrai un autre présent encore plus émouvant, son manuscrit inachevé. J'ai eu à ce momment, une folle envie de pouvoir terminer son oeuvre. Mais je ne pouvais le faire sans risquer de trahir son histoire.
Aujourd'hui je rends hommage à l'homme qu’il était, cet homme dont nous ne connaissions pas le courage, et qui, sans qu'il le sache lui-même, a certainement le plus, "forgé" ma personnalité. Celui qui, malgré sa vie de souffrances, savait rire et chanter, avait su découvrir et profiter du bonheur caché au plus profond de lui. Après les malheurs les plus atroces peut-on encore connaître le bonheur? C’est ce mystère qui ma toujours fasciné.
J-C.G.


2 commentaires:

¤¤¤¤¤¤¤¤ a dit…

Belle et triste histoire, qui malheureusement s'est répétée pour beaucoups de personnes. Votre père était un héro qui s'ignorait.
Notre histoire est un peu la même !
Je vous embrasse.

P.Duval paris

Anonyme a dit…

Belle et triste histoire, qui malheureusement s'est répétée pour beaucoups de personnes. Votre père était un héro qui s'ignorait.
Notre histoire est un peu la même !
Je vous embrasse.

P.Duval paris